Oh-Gong est un homme grand mais svelte, il a l’apparence d’un jeune homme d’une vingtaine d’année. Pour être plus précis, il prétend avoir 22 ans et il fait 1m82. Il a un visage enfantin et un sourire qui l’est tout autant, il porte les cheveux mi-longs et d’une couleur brune presque noire. Ce qui est pratique avec l’une de ses capacités de Warlock, c’est qu’il peut changer d’apparence d’âge comme il le souhaite. Il peut donc prendre son physique de ses 21 ans et ce, juste pour avoir les cheveux courts ! Que voulez-vous, un rien l’amuse ! Avec sa gueule d’ange, il est facile de le croire innocent et il n’hésite pas à se servir de cet atout. Ses yeux, bridés évidemment, sont noirs et brillent d’un éclat joyeux la plupart du temps.

Comme tout Warlock, Oh-Gong a hérité d’une marque. Il porte autour de son poignet une marque ressemblant à ça et ses yeux sont naturellement rouges. Il arrive bien évidemment à masquer ces caractéristiques mais elles réapparaissent parfois quand il perd son sang-froid.

Côté vestimentaire, il aime s’habiller avec des vêtements de luxe –même si ce n’est pas toujours lui qui se les paye ! Il ne sort presque jamais sans son long manteau dont l’intérieur est en fourrure, étant très frileux, il est persuadé qu’il ne survivrait pas sans.

Il aime tout ce qui est sucré mais son pêché mignon est de loin la glace • Il adore la vitesse et reçoit souvent des amendes pour avoir dépassé les limitations de vitesse • Depuis qu’il a été libéré par une humaine, il ne peut plus boire d’alcool et c’est l’une de ses plus grandes frustrations • Il partage son appartement avec un colocataire qu’il fait sortir de ses gonds, c’est normal puisqu’Oh-Gong ne respecte rien et encore moins son coloc’ • Il aime ce qui est mignon • Sa couleur préférée est le vert • Il ne sait pas se garer correctement, c’est à se demander s’il le fait exprès pour énerver le concierge • Il aime faire du karting, ce n’est pas très étonnant au vu de la vitesse de ces engins et c’est le seul « sport » qu’il aime • Il a déjà essayé de faire du ski mais il a failli en mourir de froid et le rappelle dès qu’il peut s’en plaindre • Il tient à sa liberté plus que tout • En 417 ans, il n’est jamais tombé amoureux • Il a un accent très prononcé de Busan • Il est bordélique, un trait de caractère qui rend fou celui avec qui il co-habite • Il a totalement oublié la petite fille qui l’a aidé à quitter sa prison, il n’est pas du genre à regretter ses mauvaises actions, il y en a trop ! •

Je suis né le 21 juin 1602, le jour du soleil –c’est pour ça que je déteste avoir froid. Sachant que je suis un Warlock, il n’y a aucune surprise d’apprendre que ma mère était Mudane et mon père démon. Je n’en ai connu aucun des deux, je n’étais désiré d’aucun. Ma mère ne voulait probablement pas garder le souvenir d’un viol qu’elle a déjà dû porter 9 mois non pas parce qu’elle hésitait à me garder mais parce qu’elle n’avait pas le courage de me tuer. M’abandonner, par contre, elle l’a fait sans remords et ne pouvant pas compter sur un père incapable de prendre la charge d’un de ses bâtards, j’ai dû espérer que quelqu’un m’adopte. Je pense que ce sont mes cris qui m’ont sauvé et que celui qui est venu me récupérer de la poubelle où ma mère m’avait symboliquement déposé m’a surtout récupéré pour que je cesse de casser les oreilles à tout le quartier.

Son Dae-Sik est ainsi devenu mon père adoptif pour mon bonheur et son malheur évidemment. Déjà à l’époque, il faisait partie des plus riches et la chance fut doublement de mon côté puisque lui aussi est né Warlock. C’est de lui que j’ai tout appris, restant pour le début de ma longue vie dans la ville de Busan. Je n’ai jamais su qui était mon père mais il devait être plutôt puissant pour me léguer de tels pouvoirs. Avec toute la modestie qui me caractérise, je peux affirmer que dès mon plus jeune âge, j’étais très doué pour maîtriser mes dons. J’ai grandi avec l’idée que tout m’était acquis et permis. À 3 ans, je rendais la vie de Dae-Sik impossible, à 7 ans, j’utilisais mes pouvoirs pour détacher les chevaux de toutes les calèches qui croisaient ma route, à 10 ans, me distraire consistait à semer la pagaille dans les commerces de la ville. Pendant toute mon enfance, mes professeurs me surnommaient « le petit singe de la classe », je les rendais fou mais je ne me lassais pas d’amuser mes camarades.

Je n’ai jamais été profondément méchant, tout ce qui comptait pour moi, c’était de ne pas m’ennuyer. Je ne suis pas resté à Busan le temps d’une vie humaine, j’avais trop soif d’aventure pour rester plus de 20 ans dans cette petite ville balnéaire. C’est donc à cet âge-là que j’ai quitté ma ville natale pour découvrir le monde, j’avais une longue vie devant moi et je ne voulais pas attendre pour en profiter. J’ai parcouru le monde en le voyant évoluer mais je ne restais jamais longtemps au même endroit, tenant à rester jeune sans éveiller les soupçons. J’avais 100 ans quand j’ai terminé mon tour du monde et l’ennui est revenu au galop.

C’est alors que j’ai tenté pour la première fois d’entrer dans la ville d’Alicante, j’en avais entendu parler de la bouche de Dae-Sik et cet endroit avait toujours attiré ma curiosité bien que je n’y sois pas la bienvenue. Ma tentative a été un échec rageant et n’a pas plu à ceux qui régissaient la ville. Je n’ai pas tiré un trait sur mon intérêt pour cette ville mais elle reviendra dans ma vie plus tard et provoquera ma perte. N’ayant plus grand-chose à faire, j’ai décidé de travailler avec mon père adoptif, enfin, travailler est un grand mot, l’important était surtout que je gagne de l’argent. La fin du 18ème siècle a marqué un grand changement de ma vie puisque les voitures sont apparues dans ma vie. Je n’ai pas de passion pour ces véhicules mais plutôt pour la vitesse et j’ai repris la route dès que le premier modèle m’a été offert (par Dae-Sik, évidemment).

Quand on est immortel, on a le choix entre s’ennuyer parce qu’on a trop de temps ou s’amuser pour l’éternité. J’ai évidemment choisi la deuxième option en essayant tout ce qui était possible de faire sur cette terre. Chaque année apportait sa dose d’amusement, on me voyait déjà comme un fauteur de troubles et je me voyais plutôt comme un homme qui savait profiter de la vie. J’avais déjà 300 ans quand, une fois de plus, je me suis retrouvé face à l’ennui et qu’est-ce que je fais quand je m’ennuie ? D’énormes bêtises et cette fois-ci, je me suis surpassé. C’était en 1902.

Je m’étais renseigné sur ce pays et cette ville, celle-ci étant apparemment protégée par une pierre appelée Adamas. Je l’ai donc immédiatement convoitée et ai cette fois essayé de dérober cette pierre et même à plusieurs reprises ! Tout ça pour me frapper à des échecs encore et encore sans pour autant abandonner. Cette fois pourtant, mes singeries se sont retournées contre moi et je ne sais pas par quel magie ou piège, ils ont réussi à m’emprisonner. Ils m’ont renvoyé en Corée, près d’une ville que je ne connaissais même pas, et je me suis retrouvé dans une maison dont je ne pouvais pas sortir –ainsi, je ne pouvais plus contrarier personne.

Un siècle, quand on a l’immortalité, ce n’est rien vous pourriez me dire mais l’ennui de cette maison remplie de bougies que je ne pouvais pas éteindre m’a rendu fou. Je ne pouvais rien faire, je ne pouvais plus sortir, je ne pouvais que tourner en rond en comptant les jours qui passaient inlassablement. Et ce manège a duré plus de 100 ans jusqu’à l’arrivée de cette gamine. Une humaine évidemment mais elle n’était pas comme les autres humains sinon, elle n’aurait jamais pu entrer dans cette maison qui était ma prison. Elle était jeune et naïve de toute évidence et je n’ai eu que très peu de mal à la convaincre. Je lui ai promis de prendre soin d’elle, de la protéger à chaque fois qu’elle prononcerait mon nom et en échange elle m’a libéré des chaînes qui m’empêchaient de quitter cette maison. Une à une, elle a éteint les bougies qui m’entravaient et m’a libéré.

Je n’avais aucunement l’intention de devenir son protecteur et il m’a suffi de retirer de sa mémoire tout souvenir de mon nom pour être sûr que jamais, elle ne pourra m’appeler. Puis je l’ai abandonnée sans cérémonie. J’ai pu reprendre ma vie et rejoindre Dae-Sik qui avait changé de pays et de vocation. Il est désormais le PDG d’une grande entreprise de téléphone et m’a accueilli comme un père qui retrouve son fils. Depuis, je suis resté à New York et profite de ma liberté depuis plusieurs années. J’ai déjà oublié cette petite fille qui m’a libéré et suis bien décidé à vivre ma vie comme je l’ai toujours vécue : comme un singe écervelé.